Autour de Rio : la Costa Verde

Publié le par claireetgilles.over-blog.com

P1030844Pour quitter Rio en bus, il faut déjà atteindre la gare routière et pour ne pas être soumis au tourniquet des bus avec nos gros sacs, on fait dans la facilité et on prend un taxi. C’est un bus de ligne super confortable que nous a réservé Bruno, de l’agence “Bon Voyage” et c’est pas mal parce qu’on en a quand même pour plus de 4h de route. Tant qu’il fait jour, on peut profiter du paysage et on se rend bien compte pourquoi cette partie de côte est appelée “verte” : c’est une route sinueuse à flanc de montagne au milieu de la forêt tropicale qui nous laisse parfoisCosta-Verde 5303 apercevoir l’océan et toutes les îles qui semblent être une multitude le long de la côte.Costa-Verde 5301

Paraty. On doit prononcer “Paratchi” et ça nous paraît une destination touristique par excellence. Il faut dire aussi que cette petite cité coloniale a su garder un cachet exceptionnel. Au moment de la grande période d’extraction de l’or et des métaux précieux à P1030855l’intérieur des terres et avant la voie ferrée allant à Rio, c’est dans ce port que transitaient en effet toutes ces richesses à destination du Portugal : les bateaux arrivaient lestés de grosses pierres qui ont servi à paver les rues pour que les touristes actuels se tordent les chevilles à volonté et repartaient chargés d’or et de pierres précieuses qui allaient servir à remplir les poches de la noblesse portugaise. Après cette Costa-Verde 5332Costa-Verde 5295période faste et enrichissante pour la cité, ce Costa-Verde 5321furent le déclin et l’oubli qui ont permis que rien ou presque ne change jusqu’à l’essor du tourisme. Et là, alors, quel changement : on garde l’aspect, les pavés, les marées qui jouent leur rôle de nettoyage en envahissant les rues basses, on refait une beauté partout avec des peintures qui flashent sur les boiseries des maisons basses aux volets intérieurs, on rend tout le centre piéton avec seulement boutiques, restaurants, cafés et les gens affluent pour voir ça. C’est bien vrai que c’est fort joli et agréable à vivre avec cette multitude d’hôtels (ici c’est P1030874“pousada”), ces P1030866terrasses où il fait bon flâner, ces marchands de douceurs fort sucrées avec leurs carrioles à tous les coins de rue, les bateaux qui peuvent nous emmener sur des îles de la baie de Paraty ou sur l’une des innombrables plages des alentours et aussi les safaris en jeep organisés sur l’ancienne route de l’or … tout y est fait pour pouvoir y prendre du bon temps et dépenser du pognon.

On peut tout de même y manger “au kilo” pour pas cher dans des petits restaurants hors vieille ville et notre hôtel est fort agréable Costa-Verde 5314mais bien loin de tout ce qui fait qu’à l’occasion de nos retours du soir dans le noir Claire avait tendance à accélérer le pas et à craindre un peu lors de certaines rencontres. De plus, le plan du Routard et celui fourni par P1030856l’hôtel étaient faux nous entraînant la 1ère fois, dans le noir, un peu n’importe où mais arrivés en ville tout de même avec pas mal de chance.

Pour quitter Paraty et faire les 100kms jusqu’au port où on va embarquer sur le ferry, on prend un bus qui ressemble à un bus urbain au tarif unique de 4€ environ par personne quelle que soit la destination jusqu’au terminus.

P1030889Ilha Grande : On prend donc le ferry à Angra vers cette “grande île” où il n’y a aucun véhicule à moteur sauf pour pompiers et police. En longeant la côte avant d’arriver au seul village, on se rend bien compte de la taille (200 km2) et on comprend pourquoi il n’y a pas de véhicule : elle est couverte de forêts sur des sommets jusqu’à plus de 1000m avec les seules bandes des plages pour pouvoir construire. A la descente du bateau on est un peu effrayés P1030879par une ambiance hyper festive avec des décibels à tous les coins de rues mais, on le comprendra ensuite, c’est dimanche et il y avait une manifestation musicale pour le week end.

On transporte vaillamment nos sacs sur le kilomètre de plage parce que notre pousada est à l’autre bout et en hauteur, en lisière de forêt. C’est superbe de bon goût, de raffinement et de tranquillité. Le patron, P1030912français à la voix profonde et envoutante (surtout pour Claire) nous réserve, comme aux autres un accueil des plus chaleureux en nous prodiguant des tas de conseils sur ce qu’on pourra faire ici.  Il nous faudra pourtant aller dans un autre hôtel pour notre 3ème nuit, celui-ci étant complet … dommage, mais le suivant, moins cher, sera tout de même fort agréable et mieux situé par rapport au centre et au départ des bateaux.

P1030886Sur cette île un peu paradisiaque, le tourisme est développé depuis peu car l’ancien lazaret où étaient placés en quarantaine les immigrants vers le Brésil avait été transformé en pénitencier pour les vraiment méchants mais aussi, dans les années 70 de dictature, pour y déporter les prisonniers politiques. Il est fermé depuis peu et les touristes n’affluent que depuis cette fermeture.

Alors, qu’est-ce qu’on peut bien faire sur une telle île où il fait beau et que la mer est à 25° ? Plage et baignade bien entendu, d’autant plus qu’il y en a de sacP1030884rées longueurs et peu de monde mais il faut quand même se méfier, c’est l’océan et il peut y avoir beaucoup de courant. J’aurais pu y faire un peu de plongée mais ça me faisait partir toute la journée et je ne tenais pas à laisser Claire avec Robinson ET Vendredi. On peut aussi faire du bateau mais si vous connaissez le goût vraiment modéré de Claire pour l’eau mouillée et son penchant pour le mal de mer, vous comprenez aisément qu’on en a fait que peu. Par contre, l’île offre aussi des sentiers de belles randos en pleine forêt tropicale P1030894pour aller d’une plage à une autre en passant par des cascades avec des dénivelés pas trop faciles compte tenu de la moiteur tropicale. Alors, vous imaginez bien qu’on ne s’est pas privé et qu’on s’est régalé tout en éliminant repas et apéros ainsi que les glaçons (c’est le plus difficile à passer avec la sueur) et en tirant la langue. Et après en avoir bien ch.. bavé, ce bonheur d’une tiote bière en terrasse, sur la plage … huuumm ! aussi bien que dans les Flandres ou presque, alors que la soirée commence à 18h … que du bonheur !

Bref, encore une fois on y serait volontiers restés un peu plus mais le temps nous talonne et on doit regagner Rio pour y récupérer une auto de location et continuer à sillonner la région.

Cette escapade nous a encore permis d’apprendre certains fonctionnements qu’on ne P1030882rencontre pas du tout chez nous : non seulement on peut manger au kilo et aussi avoir des services de viandes grillées à volonté, non seulement on peut parfois faire une queue pas possible sans qu’il se passe quoi que ce soit mais sur Ilha Grande, on a trouvé une boulangerie-salon de thé où l’expresso était excellent mais où c’était toute une aventure pour l’avoir. On passe d’abord à la caisse qui est à l’entrée d’un côté de la salle pour commander et régler la note. Il nous demande notre nom et on va s’asseoir. Normalement, au bout d’un certain temps, on est appelé pour aller chercher les consommations au comptoir qui est à l’opposé de la caisse. On n’a jamais compris par quel canal ou tuyau était transmise la commande mais, on y est allés 3 fois et il nous a toujours fallu réclamer alors qu’on voyait tous les autres appelés et servis avant nous. C’est encore aujourd’hui un grand mystère pour nous.

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Tout en regagnant Rio, on espère que le Brésil nous réservera d’autres surprises de ce genre, comme tous ces petits marchands de tout et de rien qu’on peut rencontrer sur la plage comme cette vendeuse de maillots de bain. Ah, au fait, certains voulaient Claire sur une plage de Rio ... eh bien, voilà, elle est là, quelque part sur la plage de Copacabana.

       

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